Thursday 26 May 2011

INCA : Princesse du soleil, par Antoine B. Daniel

L'histoire d'une jeune fille aux yeux bleus capturée par les Incas pendant son enfance, et devenue la femme de la momie de l'Inca. Les Espagnols arrivent, un monde s'apprête à finir et un nouveau va naître. C'était un livre dépaysant et agréable à lire. J'espère trouver le 2ème volume bientôt.

Sunday 22 May 2011

Ulysse from Bagdad, par Eric-Emmanuel Schmitt

Il y a quelques temps je me demandais quels étaient les tabous de mon époque. Je veux dire, on parle d'égalité de tous les hommes (qu'ils soient femmes ou hommes, riches ou pauvres, et quelle que soit leur origine géographique), de liberté de religion (ou d'absence de religion), de liberté d'orientation sexuelle (enfin tant que ça n'implique que 2 personnes de préférence). Je me disais donc qu'on respectait tout le monde et qu'il n'y avait plus de tabous.

En lisant ce livre, je me suis rendu compte que les sans papiers, les immigrés, les demandeurs d'asiles .. étaient des sujets tabous. Ou du moins, qu'il est considéré par beaucoup de monde comme normal que ces personnes vivent dans la misère et le rejet. Qu'ils sont fautifs, puisqu'ils ne sont pas ici chez eux.

Mais qu'en est-il de la responsabilité de nos pays, de nos industriels, de nos armées, de nos intérêts personnels ? De leur influence sur le cours de la vie de ces pays ?

Dans Ulysse from Bagdad, nous vivons le monde au travers d'un jeune homme de Bagdad. Il nous raconte son enfance sous le régime de Sadam Hussein, avant puis après l'embargo imposé par les Etats Unis et l'Europe. Comme l'embargo n'a fait qu'augmenter le pouvoir de Sadam sur son peuple. Puis l'invasion par l'armée américaine, les espoirs d'une partie des Irakiens, avec tout un éventail de sentiments évoqués par le narrateur. Et les morts. La fuite vers l'Egypte puis l'Europe. La recherche désespérée de légalité. Les personnes malveillantes mais aussi un nombre optimiste de personnes prêtes à venir en aide à Saad.

Le ton est léger tout en faisant mouche. Ce livre m'a beaucoup touchée.

Wednesday 18 May 2011

L'enfant allemand, par Camilla Läckberg

Le 5eme volume des aventures d'Erica. J'ai trouvé l'histoire beaucoup plus intéressante, puisque l'enquête sur le meurtre et l'histoire familiale d'Erica sont mêlées. Je trouve quand même que c'est vraiment trop triste que la mère d'Erica soit morte sans jamais savoir que Hans ne l'avait pas trahie mais que c'était ses amis qui l'avaient fait. Ce volume m'a plus marqué que le précédent.

Thursday 12 May 2011

Aux fruits de la passion, Daniel Pennac

Peut-être que j'avais déjà lu ce livre en Allemagne .. mais à la re-lecture, seuls quelques passages m'ont rappelé quelque chose. La famille Malaussène vit un grand événement : Thérèse est amoureuse et se marie. Avis de chacun, situations cocasses, un ensemble qui rend le livre impossible à reposer une fois ouvert (dégusté jeudi soir en entier ^^)

Millénium Stieg et moi, par Eva Gabrielsson

.. et Marie-Françoise Colombani. Je n'ai pas bien compris le rôle de Marie-Françoise Colombani dans l'écriture de ce livre. Si elle avait juste écrit la préface et fait la traduction elle ne de serait pas co-auteur mais rien de plus n'est dit dnas mon édition, et sur le site de actes sud, c'est juste dit qu'elle a participé.

Enfin. C'est ma mère qui m'a apporté ce petit livre, elle l'avait lu et relu, comme elle avait lu et relu Millénium (qu'elle a du relire depuis). Je lui avais offert les 3 volumes en même temps, l'édition grand format et couverture souple de chez Actes Sud à Noel 2008 que nous avions passé à Lyon. Les thèmes abordés, l'écriture intense, la profondeur des personnages nous avaient beaucoup touché toutes les deux.

Mais naturellement, j'étais loin d'imaginer la vie du couple qui se cachait derrière l'auteur à succès et la trilogie fascinante.

Ce livre écrit par Eva Gabrielsson, la compagne de Sieg Larsson pendant 30 ans, raconte leur vie à eux deux, leurs combats communs, leurs engagements. Comment Millénium est une mosaïque de leurs vies, inspiré de faits et gens réels, de recherches menées par Eva pour des travaux indépendants. Combien Stieg Larsson a manqué de reconnaissance .. tout au long de sa vie, et comment après sa mort, sa famille (son père et son frère) se sont emparés de son oeuvre sans respect par rapport à la philosophie de l'homme derrière l'oeuvre. Ils ont cherché à tirer le plus de profit possible de son travail, laissant au rebut la femme qui a partagé la vie de Stieg. C'est vraiment nul et j'espère de tout coeur qu'Eva obtiendra au moins le droit de gérer l'oeuvre de Stieg.

Friday 6 May 2011

Jan Karski, par Yannick Haenel

Encore un livre à la couverture sobre mais qui se révèle une lecture intense et dure. Jan Karski est l'un des noms de résistant de Jan Kozielewski, personnage central du livre et personnalité ayant vraiment vécu. Durant la deuxième guerre mondiale, il devient le courrier de la résistance polonaise. Son rôle de messager le transforme en témoin : témoin de la résistance contre l'occupation nazie et stalinienne, témoin de l'oppression des polonais, témoins de l'horreur du ghetto de Varsovie et enfin de l'abomination des camps d'extermination. Il vit la torture par la Gestapo, l'indifférence des alliés pour le message qu'il vient leur apporter.

D'après ce livre, Karski accuse les alliés, les Français d'abord, puis les Anglais et les Américains, d'avoir abandonné la Pologne, et les juifs d'Europe. Que c'est parce qu'ils ont choisi de ne pas intervenir, de ne pas vouloir entendre son message (et ce que leurs services d'intelligence disaient) que l'extermination a pu avoir lieu.

J'ai trouvé ce livre enrichissant, je n'avais jamais rien lu centré sur la Pologne donc j'ai pas mal appris. Par contre la construction du livre, bien qu’intéressante, est parfois agaçante, parce que certaines phrases sont répétées pratiquement à l'identique dans 2 des 3 chapitres. Mais bon.

Intéressant passage sur la page wikipedia de Yannick Haenel:
Claude Lanzmann publie dans Marianne une critique vigoureuse de ce roman qu'il qualifie de "falsification de l'histoire". Il reproche à Yannick Haenel d'avoir plagié les dialogues de son film sans en avoir demandé l'autorisation. Philippe Sollers, qui dirige la collection L'Infini chez Gallimard précise qu'il a soumis à Lanzmann l'épreuve du roman avant publication. C'est à propos de la troisième partie qu'il évoque une "falsification historique". Yannick Haenel répond à cette attaque en revendiquant la liberté du romancier.


En plus, Jan Karski lui-même avait trouvé que Claude Lanzmann l'avait trop coupé dans son film, enlevant le point principal et essentiel de son témoignage : le fait qu'il avait réussi à délivrer son message aux alliés et que ceux-ci avaient décidé de ne pas intervenir (lire ici l'article).

Sunday 1 May 2011

Les déferlantes, de Claudie Gallay

C'est un assez gros livre, on a le temps de se familiariser avec les personnage. La narratrice s'est réfugiée à la Hague, dans une maison presque dans la mer. Elle compte et étudie les oiseaux. Elle soigne le vide qu'a laissé la mort de son compagnon. On découvre les habitants du village, une histoire tenue secrète par tous, la mort d'une famille dans le naufrage de leur voilier. La vieille Nan. Lambert en inconnu pas si inconnu. Le rythme est lent, les phrases courtes. J'aime bien les livres dont le style d'écriture reflètent l'état d'esprit des personnages.

Bon c'était quand même un peu agaçant que le "secret" mette autant de temps à sauter aux yeux des personnages, je suis habituée à l'effet inverse, où les enquêtes rebondissent sans que je n'aie vu venir quoi que ce soit.